Le bourg est cité en 1429 comme «l’hébergement de La Raïé». Il s’agissait d’un domaine ancien, sur la voie de Cré-sur-Loir à Marcé, autour duquel une agglomération s’est formée.
Le premier logis de ce domaine aurait été construit par Etienne Le Réïeur. A sa mort, il en fait don à l’abbaye cistercienne de Chalocé, sur l’actuelle commune de Chaumont. Ce monastère arrente alors le logis des Rairies sous le nom de « La Réïé ». Au XVème siècle, ce logis, propriété du Chevalier Olivier Cléreau, est un manoir noble, comportant des fuies à pigeons. Le domaine est rattaché à la Seigneurie de Durtal, à la Sénéchaussée de Baugé et à la Province d’Anjou, laquelle s’étendait amplement au-delà des limites actuelles du département, au nord-est vers Château-Gontier, La Flèche et Château-du-Loir.
A partir du XIVème siècle se développe une activité économique basée sur la production de tuiles, carreaux et poteries. La pierre des Rairies, pierre à cuire et à bâtir, a fait la renommée du village dès le Moyen-Age et jusqu’au milieu du XXème siècle. Au XIXème siècle, le village des Rairies compte une cinquantaine de fours en activité et autant de granges de séchage aux toitures de tuiles creuses typiques. Le développement de ces industries et leur concentration dans un même site sont dus à la proximité de la matière première, l’argile, dans la Forêt de Chambiers.
Aujourd’hui encore des carrières y sont en activité et la production traditionnelle de la terre cuite se poursuit. Les Rairies, dont le territoire est auparavant inclus dans la commune de Montigné, est érigé administrativement en commune à part entière le 24 septembre 1865, par décret du 8 février de la même année. La commune est située à la frontière des départements de Maine-et-Loire et de la Sarthe.
(Source « Le Patrimoine des Communes de France »)